Créatures et animaux

Les tahines sont au service du Roi Cramoisi, pour la plupart. Beaucoup vivent aux environs de Tonnefoudre, où ils s’organisent en clans et en familles. Ils savent parler et ont leurs propres cultures, comme les humains… Mais physiquement ils ont peu de choses en commun avec ceux-ci, sauf une silhouette vaguement humanoïde. En vérité, les tahines ressemblent à des animaux qui auraient décidé de se tenir sur deux pattes. Leurs mains sont souvent griffues, et leurs expressions complexes à déchiffrer en raison de leur visage animal. Bien qu’ils sachent communiquer avec les humains, ils ont leur propre langage lorsqu’ils discutent entre eux, un langage fait de grognements et de glapissements.
On dit que les tahines ne seraient pas natifs de l’Entre-deux-mondes, qu’ils se seraient retrouvés là sans que l’on sache comment. Cela expliquerait peut-être pourquoi il est impossible à qui que ce soit de lire leurs pensées. Quiconque tenterait l’expérience, même le plus puissant des Briseurs, ne capterait qu’un bourdonnement sourd.



Ces charmantes bestioles ressemblent à un étrange croisement entre un petit chien, un raton-laveur et une marmotte. Leur épaisse fourrure est grise et tigrée de noir, leurs yeux sombres sont cerclés d’or et ils agitent leur queue en tire-bouchon lorsqu’ils sont contents. Dans leur comportement, les bafouilleux sont très près des chiens, bien qu’ils soient beaucoup plus intelligents que ceux-ci.
Il y a longtemps, les bafouilleux étaient de loyaux animaux de compagnie, beaucoup de gens les gardaient pour chasser les rats, et même comme chiens de berger. Du temps où ils étaient en compagnie des hommes, ils pouvaient apprendre à répéter certains mots, et les plus intelligents d’entre eux savaient même compter et faire des additions. Ce sont des animaux loyaux qui aiment jouer.
Mais le temps a changé, et avec l’appauvrissement de beaucoup de régions, la plupart des bafouilleux sont retournés à l’état sauvage, où ils vivent en petites bandes. Ils ont, pour la plupart, oublié comment parler. Ils ne sont pas dangereux, mais peuvent être agaçants, ayant tendance à suivre les humains dans l’espoir de dénicher de la nourriture.



De la taille des plus grands chiens, les karvolfs sont des créatures assez singulières. Hauts sur pattes, la silhouette svelte, le museau large et le cou puissant, ces créatures pourraient faire d’excellents et impressionnants gardiens s’ils n’étaient pas aussi timides et craintifs. Malgré leur vague ressemblance avec la race canine, les karvolfs n’ont pas grand-chose en commun avec eux et, lorsqu’ils sont heureux, ronronnent comme un chat. Omnivores, ils mangent tout ce qu’ils peuvent trouver, mais contrairement aux bafouilleux, prennent soin d’éviter les gens tant qu’ils le peuvent même si ceux-ci ont de la nourriture avec eux.
Mais malgré toute cette méfiance, il est possible, avec beaucoup de temps et de patience, d’apprivoiser un karvolf. Une fois apprivoisé, le karvolf se montre un animal dévoué qui se laissera mourir si son maître l’abandonne.
Parce qu’ils sont facilement effrayés, les karvolfs éviteront de se battre tant qu’ils le peuvent, et malgré leurs longues griffes et leurs dents acérées, ils ne sont pas des plus dangereux. Ils ont cependant peu de prédateurs car leur sang est, pour la plupart des autres animaux, toxique. Pour les humains, les karvolfs représentent bien peu de danger, mais il est cependant peu recommandé de toucher les trois longues épines noires se trouvant entre leurs épaules : celles-ci contiennent un poison qui, s’il ne cause que des étourdissements et un bref évanouissement chez un adulte, peut rendre gravement malade ou même tuer un jeune enfant.



À mi-chemin entre le scorpion et le homard géant, il y a les homarstruosités. Armés de pinces acérées et d’un bec tranchant, ces monstres mesurent près d’un mètre de longueur et sont d’une extrême agressivité, en particulier une fois la nuit tombée. Ils vivent sur certaines plages, restant toujours à proximité des vagues. Leur chair est comestible, mais voyons la vérité en face : à moins d’être en train de mourir de faim, pourquoi risquer sa peau en chassant de telles créatures?



Créatures dangereuses et meurtrières, les vampires sont bien connus. Anciens humains, ils ont perdu leur âme et, depuis sont devenus de dangereux prédateurs se nourrissant de sang. Bien qu’ils ne soient pas forcés de s'en tenir au sang des humains, c’est toutefois celui-ci qu’ils préfèrent, et de loin. Sensibles à la lumière du soleil, les vampires n’y sont toutefois pas tous aussi vulnérables que certaines légendes le racontent. On pourrait classer les vampires en trois grandes catégories distinctes, selon peur puissance.
Le premier groupe comprend les plus vieux et les plus puissants des vampires. Ils sont rares, on dit qu’il n’en existerait qu’une douzaine tout au plus. Aussi appelés Aïeux, ils se nourrissent de sang, mais aussi de chair. Ils sont presque invulnérables, bien qu’ils soient tout de même sensibles aux symboles religieux. Ils savent supporter la lumière du jour, mais ils la détestent profondément. Ce sont de grands manipulateurs dont il faut se méfier à tout prix...
Le second groupe est constitué par les vampires ayant été mordus par les Aïeux. Ils sont beaucoup moins rusés et perdent tout contrôle d’eux-mêmes dès qu’ils ont le moindrement faim. Contrairement aux Aïeux qui les ont créés, ces vampires sont très vulnérables à la lumière du soleil et ne peuvent donc sortir que la nuit. Parce qu’ils sont incapables de contrôler dès que la fin les tenaille et en raison de leur intellect limité, les vampires de type deux vivent rarement bien longtemps…
Le troisième groupe de vampires est plus intelligent, et on croit que c’est peut-être parce qu’ils gardent une plus grande part de leur côté humains. Ils sont le résultat des morsures de vampires de type deux. Ils ne craignent pas la lumière du jour et peuvent consommer de la nourriture (bien que celle-ci ne puisse jamais les satisfaire vraiment). Leur morsure ne peut pas créer d’autres vampires, mais cela ne les rend pas moins dangereux et voraces, d’autant plus qu’ils peuvent avec aisance passer pour des humains normaux. Ils ne tuent pas toujours leurs victimes, mais quiconque est mordu par l’un de ces vampires en attire invariablement d’autres bien vite. Les vampires de type trois sont toutefois repérables pour certaines personnes : quiconque possède des pouvoirs psychiques verra autour d’eux un faible halo de lumière bleutée.



Se nourrissant d’énergie et de sang humains, ces créatures sont voraces et manipulatrices… En liberté, elles feraient des ravages et seraient sans doute impossible à arrêter. Par chance, les démons ont une grande faiblesse : ils sont prisonniers à l’intérieur de cercles magiques dont ils ne peuvent s’échapper. Ces cercles, créés par dieu seul sait qui, se situent souvent à des endroits où la trame entre les mondes est plus mince, si bien qu’à leur façon, les démons se retrouvent souvent à jouer le rôle de gardiens, empêchant les intrus de s’approcher de ces lieux. Quiconque parvient à vaincre l’un de ces monstres, s’il ne peut même pas espérer parvenir à le tuer, peut s’il a de la chance recevoir une prophétie. Les moins fortunés y perdent la vie.

Herbe du diable
Sorte de mauvaise herbe capable de pousser même dans les terres les plus toxiques, l’herbe du diable est une plante très répandue. Ses feuilles, séchées, sont parfois fumées, constituant une drogue très puissante. Mais en vérité, si l’herbe du diable est souvent associée aux démons, c’est parce que lorsque ses feuilles et branches sont utilisées pour faire du feu, les flammes en résultant sont d’un bleu très sombre. Quiconque les fixe un moment pourra y apercevoir d’étranges créatures, de petits diables. Ceux-ci sont fort capables d’hypnotiser les humains peu méfiants, et prennent plaisir à les attirer vers les flammes…

Gardiens (ou Totems du Rayon)

À chaque Rayon son gardien animal : ours, tortue, éléphant, loup, poisson, aigle, lion, chauve-souris, lièvre, rat, cheval et chien. À mesure que la Tour Sombre et les Rayons s’affaiblissent, les gardiens perdent de leur force. Avec la destruction des Rayons, on peut assumer que plusieurs des gardiens ont disparus, mais ceux qui restent ne sont pas nécessairement en bon état non plus. On dit que l’Ours est devenu fou et que la maladie le ronge. Les gardiens sont d’immenses créatures, hautes comme des maisons, et quasiment indestructibles… du moins, en temps normal.



Il y a de ça bien longtemps, avant que le monde ne change et même avant que le Roi Cramoisi ne commence à comploter la destruction de la Tour Sombre, certains peuples humains avaient développé des technologies qui dépassaient l’imagination. Ils savaient tout faire, avaient des connaissances inégalée… et pourtant c’est cette connaissance qui les mena à leur perte. Ils menèrent d’immenses guerres à coups de bombes et de poisons, et faillirent bien anéantir toute vie sur terre. On dit qu’il n’y eut aucun gagnant à cette guerre et que ces peuples moururent tous jusqu’au dernier. Ils laissèrent cependant derrière eux les vestiges de leurs guerres : terres dévastées, empoisonnées et irradiées. Inhabitables, en somme. Les poisons de ces peuples ne touchèrent cependant pas que l’environnement : de nombreux êtres vivants souffrirent aussi. Les créatures qui vinrent au monde dans les générations qui suivirent la grande guerre sont des mutants, des monstres innommables. Certains lieux furent touchés plus que d’autres, et par chance, après toutes ces années les animaux mutants se font plus rares. Les mutants humains, eux… Ils semblent avoir évolués.

Animaux
Yeux et pattes supplémentaires, organes externes, absence de peau, mutisme, cécité… Ce sont là quelques-unes des caractéristiques les plus communes. Les animaux mutants se font plus rares, en particulier chez les animaux domestiques où l’élevage est contrôlé avec soin. À l’état sauvage, il n’est pas rare que de tels individus soient repoussés ou même dévorés par leurs congénères. Chez les chiens errants et les loups, la mutation la plus commune est le mutisme, ce qui en fait des prédateurs particulièrement dangereux. Des individus à deux têtes ont aussi été aperçus. Les araignées mutantes, reconnaissables par leur taille imposante, leurs cinq paires de pattes et leur multitude d’yeux, représentent elles aussi un certain danger, en raison de leur morsure toxique.
Humains
Aussi appelés Lents Mutants, ces humains sont le résultat d’années de reproduction entre des humains contaminés par le poisons et les radiations de la grande guerre. Leur apparence varie énormément d’un clan à l’autre, mais ils ont pourtant certaines choses en commun. La plupart d’entre eux peinent à trouver leur chemin à la lumière du jour, ayant pris l’habitude de vivre la nuit ou même sous terre. Les lents mutants apprécient les lieux sombres et silencieux. Bien que leur niveau de culture reste très faible et qu’ils soient d’une grande brutalité, les clans ont, pour la plupart, leurs propres règles.
Les tribus vivant sous les Montagnes Cyclopéennes, entre autres, font parties des mutants les plus méconnaissables. Leur cerveau a été terriblement endommagé par la mutation. Les lents mutants les moins intelligents sont toutefois souvent parmi les plus dangereux, car ils sont sans doute les plus enragés. Mais… peu importe leur intelligence, être en présence d’un lent mutant est dangereux en toutes circonstances. Plus d’un voyageur expérimenté a fini dans les estomacs de ces créatures, car en effet, un très grand nombre d’entre eux ont pris goût à la chair humaine.

Dragons

Ces créatures bien connues sont devenues très rares depuis la grande Guerre, mais il arrive encore d’en apercevoir, en particulier sur le Rayon de la Tortue. Grands lézards ailés cracheurs de feu, les dragons sont reconnus pour leur appétit vorace et leur férocité. Protégés par leur armure d’écailles, une fois adulte ils ne craignent rien ni personne, c’est pourquoi il vaut mieux les tuer lorsqu’ils sont jeunes, alors qu’ils sont encore vulnérables et ne peuvent pas voler. Certains alchimistes des terres de Garland savent utiliser les écailles de ces monstres pour créer le sable de dragon, poison le plus puissant qui puisse exister.

Contrairement à ceux nommé plus haut, ces êtres ne sont pas faits de chair et de sang...

Robots

De plus en plus rares, les robots sont de ces technologies qui sont restées après la disparition des anciens peuples, suite à la grande Guerre. On en trouve un peu partout, chacun ayant ses fonctions particulières. Du robot capable de faire la cuisine à celui capable de vous prédire l’avenir dans les nuages, on retrouve de tout, et l’on croit même que certains d’entre eux auraient su développer leur propre personnalité. Nombreux sont les gens qui se méfient d’eux, car il n’est pas rare que les robots refusent de répondre aux questions qu’on leur pose et obéissent parfois à des ordres mystérieux donnés il y a de cela fort longtemps… Il est à noter que, comme la plupart des autres objets légués par les anciens peuples, un très grand nombre de robots sont en train de devenir défectueux avec le temps.

Loups

Ces créatures venues de Tonnefoudre font vivre les gens des Callas dans la terreur. Tous les dix ans ils arrivent par le chemin de fer, montés sur leurs immenses cheveux gris et armés de lumitriques, ces armes ressemblant à des épées faites de lasers. Tuant quiconque ose se mettre sur leur chemin, les Loups enlèvent impitoyablement la moitié des enfants des Callas avec eux, pour les ramener au dogan de Fedic. Vêtus de larges capes vertes à capuchon qui tourbillonnent sur leur passage, les Loups tiennent leur nom de leur visage, un visage à l’apparence d’un loup sanguinaire montrant les crocs et aux yeux d’un rouge de sang. Ce visage n’est toutefois qu’un masque, et contrairement à ce que croient les habitants des Callas, les Loups ne sont pas des monstres ni des démons, mais bien des robots à la solde du Roi Cramoisi…